Tayo

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Le créole français de St-Louis est aussi appelé le tayo.

langues en contact: Ehrhart (2016:13-14): "Cette langue-passerelle possède des liens historiques et structuraux aussi bien avec le français calédonien qu’avec les langues kanak. Elle est née à la fin du XIXe siècle dans le contexte spécial de la Mission de Saint-Louis dans le Sud de la Grande Terre où les Pères Maristes avaient rassemblé de jeunes gens de tout le pays afin de les former à la religion chrétienne. [...] dès les années 20, elle est devenue la langue première des enfants qui naissent à Saint-Louis et elle continue à constituer un fort marqueur identitaire pour tous les membres de la communauté tribale. [...] il y a un siècle environ, elle n’était pas la seule langue ayant cours et [...] les enfants, bien qu’ayant le tayo comme langue première (contrairement à leurs parents et grands-parents qui le parlaient comme langue seconde ou langue étrangère), avaient des connaissances actives ou passives dans une ou même plusieurs langues kanak présentes dans les conversations au sein de la tribu, notamment les langues du Sud, la langue de Touho et, pour certains, les langues de la région de Canala. "

Une autorité coutumière témoigne des langues d'influence mélanaisienne sur le créole français de mélanaisie: "A St-Louis, il y avait trois langues: le nraa drubea - notre langue - la paici ou cêmuhi des Touho et le xârâcùù. Les plus nombreux, c'était les Touho, et le premier chef était un Touho. Les chef successifs parlaient les deux langues, pour le coutumier plus le Touho." (Ehrhart 1993:41)


Bibliographie

  • Ehrhart, Sabine. 1993. Le créole français de St-Louis (le tayo) en Nouvelle Calédonie, Kreolische Bibliothek, Band 10.
  • Ehrhart Sabine. & P. Mühlhäusler. 2007. 'Pidgins and Creoles in the Pacific', O. Miyaoka, O. Sakiyama & M. E. Krauss (éds), The Vanishing Languages of the Pacific Rim, Oxford: Oxford University Press, 118-143.
  • Ehrhart-Kneher Sabine. & C. Corne C. (1996a), 'The Creole language Tayo and language contact in the `Far South’ region of New Caledonia', S. A. Wurm, P. Mühlhäusler & D. T. Tryon (éds), Atlas of Languages of Intercultural Communication in the Pacific, Asia, and the Americas, Berlin/New York: Mouton de Gruyter, Vol. I: Maps, map 38.
  • Ehrhart-Kneher S. & C. Corne (1996b), 'The Creole language Tayo and language contact in the `Far South’ region of New Caledonia', in S. A. Wurm, P. Mühlhäusler & D. T. Tryon (éds), Atlas of Languages of Intercultural Communication in the Pacific, Asia, and the Americas, Berlin/New York: Mouton de Gruyter, Vol. II: Texts, 265-270.
  • Ehrhart, Sabine. 2016. 'Entre français calédonien et langue kanak : quelle place pour le tayo ? Une approche écolinguistique', Langages 203:3, 37-48. texte.
  • Hollyman, J. 1964. 'L’ancien pidgin français parlé en Nouvelle-Calédonie', Journal de la Société des Océanistes 20, 57-64.
  • Hollyman, J. 1976. 'Les pidgins européens de la région calédonienne', Te Reo 19, 25-65.